Parce que chez ODOREM le lien avec nos clients nous tient particulièrement à cœur, nous aimons donner la parole aux plus passionnés d’entre eux.
Aujourd’hui, c’est Stéphan, authentique perfumista et blogueur (https://passion-parfums.blog4ever.com) qui se prête au jeu des questions.
Comment est né votre intérêt pour le parfum ?
Je pense que j’ai toujours été attiré par les odeurs qui m’entouraient. Mes parents se parfumaient tous les deux donc j’ai grandi entre Fidji de Guy Laroche, Shalimar de Guerlain et L’Eau d’Hadrien d’Annick Goutal que mon papa porte encore aujourd’hui. J’ai commencé à me parfumer moi-même à l’adolescence avec tout d’abord un flacon de L’Eau de Cologne du Coq de Guerlain puis, pendant de nombreuses années, Égoïste de Chanel, ce qui pouvait sembler un peu incongru pour un tout jeune homme mais c’était mon goût de l’époque. Ensuite, je crois que la passion est née avec ma découverte de la parfumerie de niche au premier sens du terme et de la fragrance comme objet artistique. Si je réfléchis à votre question, je peux peut-être dire que tous les modes d’expression me passionnent depuis longtemps et que la parfumerie est, sans doute, le plus impalpable, le plus éphémère mais aussi l’un des plus créatifs.
Quelles sont les fragrances qui vous ont le plus marqué ?
Sans aucun doute Fidji de Guy Laroche, créé par Joséphine Catapano car je n’ai jamais beaucoup aimé Shalimar et j’étais content lorsque ma mère, à l’approche de l’été, ressortait ce que je ne savais pas à l’époque être un parfum chypré, mais je crois qu’il a déterminé mon goût pour cette famille olfactive. Ensuite, il y a eu bien évidemment les parfums que j’ai pu porter comme Cristobal pour Homme de Balenciaga et, pendant une période plus courte, Habit Rouge de Guerlain. J’ai aussi beaucoup aimé Mitsouko bien sûr et aussi Sables d’Annick Goutal qui est peut-être, depuis 25 ans, l’une de mes signatures olfactives. Sinon, il y a les grands parfums découverts à travers les rencontres que j’ai pu faire comme, entre autres, Femme de Rochas dont la version originale d’Edmond Roudnitska m’a vraiment provoqué une émotion toute particulière (peut-être aussi que c’est la naissance de ma prédilection pour la note de prune), Le Parfum de Thérèse et aussi, je m’en rends compte, pratiquement tous les parfums de Mona di Orio qui ont été, pour moi, vraiment un choc olfactif… positif.
Que recherchez-vous dans un parfum ?
Le passionné que je suis dirait « être surpris » mais cela va au-delà je pense. Déjà le plaisir olfactif, l’intérêt artistique et aussi peut-être, parfois, un refuge qui m’assure, lorsque je porte un parfum, un certain bien-être. C’est une question difficile car je crois que l’on cherche beaucoup quand on est passionné. Je me pose la question de la quête du cuir parfait, du chypre parfait. Ces moutons à cinq pattes que l’on est toujours contents de ne pas trouver. En tout cas, je crois que ce que j’aime le plus dans cette passion, c’est la découverte et me projeter pour savoir si je porterai ou non mais je suis peut-être un peu hors-sujet.
Parmi la sélection ODOREM, quels sont vos coups de cœur ?
L’éclectisme de la sélection fait que mes coups de cœur vont tous azimuts. Alors si je réponds sans réfléchir, je dirais tout d’abord l’univers d’Anatole Lebreton car, pour moi, c’est vraiment une maison qui renoue avec ce que n’aurait jamais dû cesser d’être la parfumerie de niche. Bien sûr, je mettrais une mention spéciale à Cornaline que j’ai beaucoup porté cette année et que je continue d’aimer, et L’Eau Guillerette qui est, c’est vrai, pile dans mes goûts avec cette note de lilas qui est un peu comme une petite marotte, mais qui se révèle, au fur et à mesure que je le porte, une vraie révélation et un coup de cœur comme j’aime en avoir. Ceci dit, j’ai beaucoup apprécié plusieurs parfums de Bastille, notamment le très beau travail de Paul Guerlain autour de la tubéreuse et du thé matcha qui sont deux notes que j’aime, habilement réunies dans Pleine Lune. Je suis aussi très admiratif du travail des parfumeurs pour Les Indémodables car les matières utilisées comme les créations sont de toute beauté. Je peux dire aussi que je suis impressionné par Essential Parfums et particulièrement, comme beaucoup de gens je crois, par Bois Impérial qui est vraiment un parfum exceptionnel et Nice Bergamote que je trouve particulièrement bien réussi et qui met en valeur cette matière première d’une manière assez nouvelle.
Pour conclure, que vous évoque ODOREM ?
Tout d’abord, une très belle rencontre humaine. La première fois que j’ai franchi la porte, non seulement j’étais curieux de découvrir la sélection mais j’ai ressenti tout de suite une connivence avec Benoît et Nicolas. Les relations entre les personnes sont importantes pour moi et je suis très sensible à cela. D’autre part, c’est un écrin où l’on trouve ce que l’on ne voit pas et ce que l’on ne sent pas ailleurs. C’est aussi pour cela que j’aime les parfumeries indépendantes. ODOREM, ce sont des parfums présentés sur de beaux meubles chaleureux, de splendides photos, des curiosités et des univers de bougies en plus du parfum. La boutique avait tout pour me plaire et j’ai toujours plaisir à passer dire bonjour, parler parfums et échanger. Oui, ODOREM, pour moi, c’est beaucoup d’échanges.